Faut-il qu'une entreprise s'interdise de présenter des résultats jugés trop mirobolants pour conclure des affaires ? Alors que les sociétés, qui ont clôturé leur exercice au 31 décembre 2007, font peu à peu connaître leur bilan, la question peut se poser pour certaines d'entre elles dans le monde impitoyable du transport. Pour les groupes cotés en bourse, soucieux de rassurer leurs actionnaires et les analystes financiers sur le niveau de leur rentabilité, il n'y a pas matière à débat. Mais pour les dirigeants de plus petites entreprises, la question est à prendre au sérieux. Un exemple récent en rappelle l'acuité : dans le grand ouest, une entreprise, présentant des ratios (résultats d'exploitation et net/chiffre d'affaires) supérieurs à la normale dans le secteur, a perdu l'un des ses premiers clients, un industriel de la région parisienne, pour ce motif. Ce dernier, victime d'une dégradation de ses comptes, n'a pas apprécié (ou supporté ?) de voir son prestataire en meilleure santé financière. Les propos courroucés du client aigri résonnent encore dans la tête du transporteur. « Nous avons perdu le contrat non pas parce que nous travaillions ma
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