Peut-on encore oser avoir quelques éclaircissements sur la politique tarifaire des sociétés d'autoroutes ? Ou bien le sujet est-il un serpent de mer, tout juste bon à occuper les esprits ? Les deux questions valent en partie réponses. En atteste l'audition devant la Commission des Finances de l'Assemblée nationale, le 20 février, suite à un rapport de la Cour des Comptes publié le 6 février. Un rapport critique sur l'opacité, le mode de fixation et le manque de cohérence économique de l'évolution des tarifs de péages. Le document n'a pas été suivi dans sa virulence. La Direction des Fraudes (DGCCRF) a d'abord mis en avant qu'il était trompeur et par certains aspects trop sévère quant au lien entre les tarifs actuels et la privatisation. La Direction générale des routes a ensuite rappelé que s'agissant des tarifs, ni l'État ni les sociétés d'autoroutes n'avaient le pouvoir de les fixer unilatéralement. Autrement dit, l'État prend dans cette affaire des gants de peur de faire jouer les vases communicants : des baisses sur certains trajets aboutiraient à des hausses sur d'autres. Sous couvert de cette bienveillance, les représentants des sociétés d'au
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