Dans le transport routier, l'évolution du prix du carburant devient ultrasensible. Et il est juste de dire que, depuis la flambée du baril de pétrole en 2005, la profession a fait montre de retenue dans ses revendications et de capacités d'adaptation dans son commerce. Pourtant les chiffres sont ravageurs : le prix du gazole a grimpé de 6 % depuis décembre 2007 et de 25 % depuis décembre 2006, plombant du même coup des comptes d'exploitation. Subissant les mêmes aléas, les marins-pêcheurs ont multiplié les actions et exactions pour obtenir des aides de l'État qu'ils semblent encore attendre au vu des manifestations houleuses du 17 mars. Si l'exemple n'est pas à suivre, il révèle un mal-être que nombre de transporteurs reconnaissent, eux, en sourdine. L'Unostra et l'Otre ont choisi, à juste titre, de se faire le relais de cette colère rentrée qui monte des petites entreprises et des artisans. Ils sont les derniers maillons de la chaîne, paient au comptant et n'ont pas la plus petite chance de négocier des conditions d'achat comme peuvent l'espérer les grandes flottes. L'Unostra et l'Otre chassent désormais sur les mêmes terres. La première, qui a dénoncé
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