La guéguerre que se livrent les syndicats patronaux est déplorable alors que les transporteurs sont confrontés à une crise générale : baisse du volume d'activité, flambée du brut et concurrence accrue des PECO. Depuis septembre dernier, je note une baisse significative des flux depuis la France vers l'Espagne, l'Italie et la Grèce. Pays avec lesquels je réalise 95% de mon chiffre d'affaires. Mon taux de remplissage a fléchi de 5%. Heureusement, les importations se maintiennent. De plus, mon positionnement sur des produits à forte valeur ajoutée et mon offre spécifique -en quart et demi-lot vers ces pays (25% de l'offre vers l'Italie)- me garantissent des prix de transport encore performants. Mais avec un GO qui pèse 27% du prix de revient, une répercussion qui atteint ses limites en pied de facture et reste inapplicable aux chargeurs étrangers, l'avenir s'assombrit. Et l'adoption prochaine de la taxe écologique va noircir un peu plus le tableau et détourner les chargeurs de notre pavillon. La hausse de l'énergie étant inéluctable, l'Etat doit soutenir, par des aides ciblées, les entreprises qui investissent en Euro5, 6 demain. Aujourd'hui, on ne récolte pas
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?