Dans son principe, l'autoroute ferroviaire cherche à trouver sa place dans le paysage du transport en France. Et il y a fort à parier que ses promoteurs y parviendront, au moins sur les axes de grand transit. Avec du temps, des moyens et une infinie conviction. Car ils ont le gouvernement et quelques élus en Régions, portés par le Grenelle de l'environnement, comme premiers supporters. Pourtant, le démarrage est laborieux et invite au scepticisme. Après la ligne alpine Aiton-Orbassano inaugurée en 2003, celle qui relie le Luxembourg à Perpignan, ouverte en septembre 2007, sur 1050 km, peine à trouver sa vitesse de croisière. Avec 35 % de taux de remplissage, naturellement à la merci des « coups de pompe » de la SNCF ou de travaux inopinés réalisés par RFF (réseau ferré de France), l'outil exploité par Lorry Rail semble surcapacitaire. L'offre commerciale à 750 € par voyage n'a pas déclenché de file d'attente. Cette infrastructure d'un genre nouveau est-elle promise à un destin à la Eurotunnel qui, pour la première fois de son histoire, vient de réaliser un bénéfice pérenne ? Sera-t-elle toujours davantage analysée comme un sujet de conversation (voi
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