Le récent dépôt de bilan de CEL (19) sonne comme un avertissement pour les spécialistes de la traction. Dans ce métier, qui met en relation d'affaires des grands donneurs d'ordres et de plus petites entreprises, il est possible de faire très vite beaucoup de recettes, en proportion de forts volumes d'activités récupérés souvent après des appels d'offres au cordeau. Dans bien des cas, le plus bas prix emporte la décision et le donneur d'ordre peut se frotter les mains. Certains tractionnaires ont, dans ces conditions, gagné des marchés majeurs et présenté, en corollaire, des évolutions de chiffre d'affaires impressionnantes. Mais ces recettes ne donnent pas automatiquement des résultats. Au contraire, chaque tour de roue de chaque véhicule peut creuser la tombe du tractionnaire. Le prix du gazole à 1,11 euro HT, qui ne cesse d'échapper à toute logique, appelle donc à la prudence. Il souligne que la hausse du carburant pénalise en premier lieu les longues distances. Pour les « grands rouleurs », la part du gazole dans le prix de revient avoisine les 30 % -et mécaniquement augmente avec l'inflation du prix du carburant. Pour eux, la double peine s'applique a
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