Du savoir-faire à savoir vendre

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En Bretagne, le transport vrac artisanal garde son attrait pour d'anciens conducteurs routiers ou des entrepreneurs qui veulent investir une niche. Mais la qualité relationnelle et la maîtrise technique ne suffisent pas toujours pour se vendre au juste prix. Quatre exemples avec Jean Guennegues, la famille Morlain, Daniel Colnet et un anonyme... qui craint la réaction de ses clients.

Lanildut (29) est le premier port goémonier européen, haut lieu de l'agriculture maritime. Jean Guennegues y exerce son métier de transporteur agréé de tous les bateaux qui accostent dans le petit port breton. Le site s'anime au rythme des marées durant six mois de l'année lors de la campagne officielle de récolte des laminaires, de très longues algues, utiles à l'industrie cosmétique et pharmaceutique.

Jean Guennegues (50 ans) est entré en 1982 dans l'entreprise créée, il y a plus de 30 ans par ses beaux-parents. Mécanicien de formation, il s'est mis au volant alors qu'Andrée, son épouse, qui possède l'attestation de capacité, dirigeait l'entreprise. À cette époque, il y a seulement deux véhicules, une citerne pour la livraison de fioul

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