En 2007, nous avons purement et simplement arrêté l'activité frigo, réalisée exclusivement en sous-traitance, car les prix que les affréteurs nous proposaient ne couvraient plus nos coûts d'exploitation. Quand un « Strasbourg-Paris » est proposé à 620 €, alors que notre base est de l'ordre de 720€, mieux vaut se retirer du marché et se recentrer sur notre savoir-faire : les flux industriels, de la palette au lot complet, entre l'Alsace et l'Ile-de-France. Et ce en privilégiant les clients directs : 90 % au départ de la région et 50 % en retour. Mais ce contexte de baisse des prix n'est pas propre au frigo, nous le constatons sur tous les secteurs. Aujourd'hui, je préfère rentrer à vide de Paris qu'accepter un trafic à moins de 400 euros proposé par un commissionnaire. En deux mois, les prix ont ainsi baissé de 5 à 10 % selon les chargeurs, qui profitent de la guerre des prix entre transporteurs. J'ai ainsi perdu mes trafics avec un brasseur qui a les a basculés vers un confrère proposant 100 à 130 € de moins ! Certes les coûts d'exploitation varient en fonction de la structure des entreprises, mais notre profession souffre d'un réel manq
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