Il n'y a pas que le prix du gazole (encore au plus haut cette semaine !) qui déséquilibre les comptes d'exploitation... Dans le transport de produits frais, le laxisme sur le rendu intermittent des « émargés », lors des livraisons de marchandises, se répand. Il multiplie les litiges. Et grignote des points de marge quand le client destinataire décide de faire porter la responsabilité des pertes ou avaries sur l'entreprise de transport. Selon l'Union nationale du transport frigorifique (UNTF), 70 % des plateformes de la grande distribution en France « oublient » (pour cause de désorganisation ?) de rendre les documents de suivi et de transport (lettre de voiture ou état récapitulatif) en bonne et due forme. Résultat : quand des avaries (litige qualitatif) ou des manquants (litige quantitatif) sont constatés, ils le sont à l'abri de toute vérification contradictoire entre le destinataire et le transporteur (ou son préposé, le conducteur). Et la « coutume » veut que le prestataire porte le chapeau ! C'est pourquoi les transporteurs abusés demandent l'application du contrat type, qui définit la prise de possession physique. Pour mémoire, l'article L133.3 du Cod
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