L'activité estivale n'a pas été violente. En tout cas, inférieure à nos espérances. Nous avons engagé une vingtaine de véhicules sur les cinquante que compte notre parc. Le fret industriel - le secteur automobile pèse pour 20 % dans notre CA - fut pratiquement à l'arrêt. Nous avons essentiellement travaillé en matières dangereuses et en alimentaire. Les Français ont mangé, mais peu bu apparemment : les « limonadiers » - brasseurs et producteurs d'eaux - ont demandé moins de véhicules. A moins que ce phénomène ne soit lié à un report vers le rail ?
Certains chargeurs ont fait preuve d'un comportement amoral à mes yeux : alors qu'ils n'avaient quasiment rien consenti à l'heure où le prix du gazole flambait, ils se sont précipités au plus petit frémissement vers le bas, début août, pour signifier leur décision d'ajuster les tarifs dès septembre.
D'ailleurs, je ne crois pas à l'efficacité de la sanction pénale sur le carburant : les clients commencent à délocaliser leurs centres de paiement à l'étranger pour déroger à la législation française. Je crains une très forte tension sur les trésoreries dès octobre. Des appels d'offres ont déjà
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?