«Prise de conscience », « changement d'état d'esprit » ou « évolution des mentalités » de la part des donneurs d'ordre. Nombre de transporteurs voulaient y croire dur comme fer à la rentrée 2007 : rien ne serait plus pareil après la grande peur de l'été. Celle de manquer de véhicules, de rater la livraison de ses produits, de perdre un client. Rude retour à la réalité un an après. « L'économie réelle », dont on semble redécouvrir l'existence et les difficultés depuis quelques semaines, souffre pour de vrai. Avec une consommation en berne, l'industrie automobile qui patine, le bâtiment qui s'effrite, la saison estivale 2008 n'a pas cassé des briques pour les prestataires de transport. Un été qui a précipité la chute d'entreprises déjà fragilisées. À preuve, le nombre des défaillances a accusé, aux beaux jours, une hausse supérieure à 25 % par rapport à la même période de l'année précédente ! Depuis janvier, plus de 1 600 sociétés se sont retrouvées sous le coup d'une procédure judiciaire. C'est l'équivalent de la population d'entreprises de TRM en région Centre. Imagine-t-on l'Orléanais ou la Touraine sans camions ?
Toujo
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