Convoyeur de fonds depuis dix ans à la Brink's, Yannick Prigent entretient un rêve irréalisable : devenir invisible. Invisible pour ne pas susciter la curiosité des badauds, invisible pour exorciser le danger, invisible pour passer entre les mailles d'une délinquance qui se professionnalise. Né d'une mère au foyer et d'un père fonctionnaire de police, il se voyait plutôt cuisinier mais opte avec la charcuterie pour une spécialité qui « s'en rapproche ». Son CAP en poche en 1976, il se frotte à la réalité pendant cinq ans auprès d'un artisan qui lui transmet toutes les ficelles du métier. Mais, très vite, il s'aperçoit que « ce créneau offrait peu de débouchés. J'ai réalisé que je n'aurais jamais les moyens d'ouvrir ma propre boutique. Quelques années plus tard, lorsque
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