Le « low cost » en route

«On ne touchera pas à nos prix. On préfère ne rien vendre plutôt que de pousser à la commande ». Sincère, irresponsable, provocateur ? L'homme qui a tenu ce propos, publiquement, n'est pas un trublion. Il dirige Volvo Trucks France depuis près de dix ans, vend des camions depuis des lustres, et se nomme Jean-Noël Thénault. Dans le contexte actuel où l'activité manque et où les carnets de commandes tardent à se garnir, la prise de position se place clairement à contre-courant. Pas question de brader ! Pourtant, dans le commerce des poids lourds, 2009 se présente mal. Le volume de 35 000 immatriculations est avancé pour cette année (contre 54 000 en 2008 !) et se veut optimiste. Il rappelle aux plus anciens le souvenir de 1993, année noire s'il en est, quand le marché était tombé à 27 000 « immats ». Dans ces conditions, ne pas succomber à la tentation de l'affaire à tout prix relève du tour de force et impose de tenir ses forces de vente. L'analyse peut être la même dans le transport routier. Le dilemme : faire tourner les véhicules à vil prix ou retirer des camions du parc et réduire les effectifs. Même si des compressions d'effectifs sont