« Face à ces consommations, c'est la politique de l'autruche »

Différentes études de prévalence de la consommation de produits psychotropes chez les conducteurs routiers ont été menées en région Nord-Pas-de-Calais. Celle menée auprès de 1 000 conducteurs PL confirme la réalité des consommations et le transfert de l'alcool vers les stupéfiants. Le pourcentage de salariés sous traitement de substitution est également supérieur à la moyenne nationale. Explications du docteur Bernard Fontaine, qui a participé à l'étude.

Parler d'addiction et de consommation d'alcool et/ou de stupéfiants semble tabou dans le secteur du transport routier de marchandises. Est-ce par peur d'affoler l'opinion publique qui partage la route avec les professionnels ou par absence de prise en compte du problème en entreprise ?

Cette attitude n'est pas spécifique au TRM. Les consommations d'alcool ou de produits stupéfiants restent des sujets tabous dans le monde du travail quoi qu'on en dise. Dans nombre d'entreprises, on préfère pratiquer la politique de l'autruche et appeler le médecin pour faire le pompier en cas de gros pépins. Le transport routier n'échappe pas à la règle. S'il est peut-être plus difficile d'aborde

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