Lors des Mardis d'Avenir Transports, le 12 mai, vous avez demandé aux organisations professionnelles d'« arrêter de jouer les martyrs ! ». Avec 2000 entreprises défaillantes, le signal d'alarme n'est-il pas logique ?
J-L. L. : Mais dans l'industrie mécanique, ce sont 35 000 disparitions qui sont attendues. Je ne dis pas que les entreprises de transport routier de marchandises ne souffrent pas, mais je leur demande de se repositionner dans un contexte et de prendre conscience qu'elles sont intégrées à un processus global. À les écouter, on a le sentiment que les transporteurs sont seuls au monde, qu'ils sont mal traités et qu'ils ne se situent pas en amont ou en aval d'une activité économique. Comme si le TRM en était une à elle seule. Sans langue de bois, je leur demande de regarder si la profession ne crée pas, elle aussi, d'autres martyrs...
Dire que l'État doit privilégier son aide aux banques, à l'industrie, à la recherche et non aux activités de services, c'est fixer une échelle de valeurs qui écarte le secteur du TRM, non ?
J-L. L. : Je n'émets pas de jugement de valeur de l'entreprise. J'ai voulu leur expliquer que compte tenu des moyens dont l'État
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