Hervé Cornède, ex-délégué général de TLF (et ex-membre du conseil d'administration du CNR), ne détestait pas les expositions médiatique et publique, ni les premiers rangs. Son éviction, officielle depuis le 13 mai, lui a rendu cette faveur : sa « fin de contrat » a été largement relayée et commentée sur le Web. Un tabac ! Pas sûr que ce « buzz » suffise à mettre du baume au coeur à cet homme adepte du lobbying et de la stratégie politique et porté sur les explications à rallonge et la rhétorique abondante. Des tensions, des « divergences importantes et irréductibles » entre l'intéressé et son conseil d'administration ont eu raison de son ancienneté chez TLF. Hervé Cornède, marqué par les années Bréau/ Fauqueur, avait gagné un peu d'espace entre les deux chefs. Avec Philippe Grillot, en poste depuis janvier 2008, changement de ton et de cap. C'est à se demander si la fonction de délégué général, homme-orchestre condamné à rester dans l'ombre, n'est pas sacrificielle. Le risque n'est-il pas pour ceux qui occupent le poste de donner, finalement, l'impression d'être calife à la place du calife, au point d'y croire et... de chuter. B. B.
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