Le 2 juin, à l'appel de la FNTR, il a fait partie du cortège des manifestants. Sans états d'âme et malgré l'urgence à rester... dans son entreprise, là « où on se bat tous les jours ». Pour Pascal Debergue (55 ans), transporteur de père en fils (depuis 1955), vice-président de la FNTR Nord, les « montées » à Paris font presque partie d'un rituel. En juin 2008, c'était le gazole qui posait problème ; en 2009, c'est l'Europe et ses désordres qui le chatouillent. « On joue un jeu dont on n'a pas toutes les règles », maugrée le patron de Translocad (59). Le sentiment « d'être hors jeu » face à des concurrents étrangers lui fait dire que l'Europe est « désorganisée ». Qu'a-t-il voulu signifier par sa présence à Paris ? Pour ce Nordiste, il était important d'y être, avec les confrères, dans ce « rassemblement indispensable ». « On est resté calme et responsable. J'ai senti les confrères mobilisés et concernés. On en revient moralement regonflé », assure cet homme avoisinant le 1,90m. Il n'a pas regretté le déplacement en bus, avec les collègues. Un bon moyen de ne pas se disperser à l'heure où il faut « jouer collectif »... B. B.
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