« C'est amer, je le reconnais »

Pour quelles raisons avez-vous cédé votre société à Geodis (L'OT 2510) ?

J. C. : Je voudrais d'abord souligner que beaucoup de choses sont dites sur cette transaction, complètement déraisonnables et fausses. Je ne peux rien contre le côté amer de personnes qui aujourd'hui, dans un contexte de crise économique, se retrouvent sanctionnées. Je le comprends. La crise économique et la compétition commerciale pèsent lourdement. L'effet de ciseau est énorme et je ne vois pas le bout de ce tunnel. Donc une entreprise comme la nôtre, en retournement, souffre. En 2005, j'ai fait le pari d'emmener avec moi 1300 personnes pour sauver des emplois. Si nous ne prenons pas des dispositions aujourd'hui, nous engageons l'avenir de l'entreprise. Le rôle d'un dirigeant est d'en assurer la viabilité, pour sauver les emplois et tenir les engagements avec les fournisseurs. Malheureusement, la décision que nous prenons remet en cause les emplois de nos structures, lesquelles ne sont pas dans le deal. C'est amer, je le reconnais.

On parle d'un PSE, dès maintenant, alors que les salariés craignent en outre une 2^e vague dans le giron Geodis ?

J. C. : Le PSE va être mis en place. Il con