Bientôt retraité, Michel Hirou aura passé tout juste dix ans à la direction du Comité national routier. Ce transfuge de la FNTR - où il avait la haute main sur les études économiques - s'est vu propulsé à la tête du CNR lorsque il a fallu réinjecter une dose de crédibilité scientifique aux travaux de l'organisme. D'une pierre, deux coups : le poste collait parfaitement à son profil d'économiste chevronné et la «fédé» s'assurait la présence d'un proche dans la place. Ce qui, chez certains, lui a valu l'étiquette de bras armé du délégué général Jean-Paul Deneuville. Avec lequel il partage un art consommé du langage à double sens. Lorsqu'il veut bien parler : adepte du «tu me poses une question, je te réponds par une question», l'homme peut se faire abrupt si le curieux ose insister. S'il a su redonner au CNR une rigueur unanimement reconnue, le management d'équipe a connu de meilleurs jours. Aux pires moments des querelles qui ont agité les organisations professionnelles autour du CNR, il s'est posé en pur technicien, observant les protagonistes de son oeil bleu. L'air de procéder à un calcul de probabilité...
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