BIG BANG EN VUE ?

Moins de dix ans après sa création, l'OTRE quitte la clandestinité. Le ministère du Travail, qui doit avoir tenu compte des critères de représentativité, a donné cette semaine son aval à la reconnaissance publique qu'aurait tant voulu fêter Jean-Pierre Morlin et qui sanctifie Bernard Lataste, dans son sacerdoce présidentiel. L'« autre », comme aimaient à se définir les initiateurs de la rupture d'avec la FNTR, va pouvoir s'afficher dans la cour des grands et manifester ses convictions dans tous les points de rencontre de la profession. Cette décision ministérielle, éminemment politique, bouleverse le paysage syndical des organisations professionnelles, rendant - au passage - certaine la disparition de l'UPR, créée en novembre 2003, portée par Alain Bréau et TLF, du temps de l'OTRE poil à gratter. Quatre organisations professionnelles vont devoir apprendre à cohabiter, en cherchant à peser sur le cours des événements et dans les esprits. C'est dans cette perspective que la FNTR demande avec insistance d'organiser une enquête de représentativité, préalable à toute unité professionnelle. À la guerre comme en politique, le mot célèbre de Staline, «