C'est l'histoire d'un scientifique qui a croisé la route d'un homme d'idées en 1989. Dominique Riquet (62 ans) est un chirurgien spécialisé en urologie. Rien ne le prédestinait à succéder à Jean-Louis Borloo à la mairie de Valenciennes en 2002. Ni à devenir eurodéputé en 2009. « En entrant en politique, je n'ai jamais imaginé quitter mon métier de médecin », confesse-t-il. Tête de liste UMP pour la région « Nord-Ouest » lors des européennes, il est élu à Strasbourg le 7 juin dernier et opte pour la commission transport (voir p.16). Européen convaincu, il ambitionne de s'investir à 200 % sur les dossiers du transport routier. L'ancien champion de France universitaire d'escrime aurait-il une vision quasi chirurgicale de son mandat européen ? « C'est un bourreau de travail. Méthodique, il sait tirer son équipe vers le haut », analyse son directeur de cabinet. C'est aussi un homme de culture qui maîtrise avec brio l'histoire de la Première Guerre mondiale. Humaniste dans l'âme, il pourrait scander le vers du poète autrichien Hoffmannsthal : « Toute rencontre nous disloque et nous recompose. » Ce n'est pas un hasard si l'actuel ministre de l'Ecologie
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