La FNTR est vent debout sur la taxe carbone. Vous évoquez un « modèle franco-français de 35 h écologiques ». Pourquoi ?
J-P. D. : Après la taxe Poids Lourds, déjà vendue au nom du CO2 au Grenelle, en pleine crise économique, en pleine incurie d'harmonisation européenne, on nous inocule, toujours au nom du CO2, une double taxe : une taxe carbone et, sur chaque prestation routière, une taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), ce qui n'a d'ailleurs rien à voir. Nous assistons à une entreprise méthodique de démolition, pan par pan du transport routier français, et de diabolisation du camion. La croisade verte franco-française n'a aucun sens au regard des enjeux climatiques. La France représente moins de 1 % des émissions de CO2 dans le monde. Dans ce 1 %, le camion représente 6 % et le TRM 4 %. L'objectif est de baisser ces émissions de 20 %, soit 0,08 pour mille ! Elle n'a aucun sens au plan climatique mais elle est mortifère pour la compétitivité des entreprises françaises, leur pérennité, leurs emplois. Le système, prévu par le projet de loi de finances et connu depuis plusieurs semaines, est discriminatoire : les chargeurs non ressortissan
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