« Et les cochons qui s'étaient échappés du camion, ils cavalaient dans tous les sens sur la route ! » s'esclaffait à chaque fois Jean-Claude Gayssot. De congrès en assemblée générale, le ministre des Transports (de 1997 à 2002) a servi à moult reprises l'anecdote du contrôle routier transformé en safari porcin. La faconde du conteur biterrois assurait à tout coup le succès. Pour mettre dans sa poche un parterre de chefs d'entreprise peu enclins à épouser les thèses communistes, cet animal politique connaissait l'art et la manière. Les transporteurs avaient fraîchement accueilli sa nomination dans le gouvernement Jospin. Sept ans après son départ, certains saluent à la fois un ministre qui « mouillait la chemise » et la trace de son passage : la loi qui porte son nom, devenue synonyme d'action directe en paiement. Du bagout, il en faudra encore à l'actuel vice-président du Conseil régional Languedoc-Roussillon (chargé des transports !) si, comme le révèle Libération, il veut se glisser dans la peau du candidat communiste à la présidentielle de 2012. A. M.
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