Dans la catégorie des entreprises fragilisées par l'actuelle activité flageolante, celles qui sont passées par un LBO (Leverage Buy Out) ne sont pas les mieux armées pour franchir l'obstacle de la baisse des recettes. Des cas tout récents de redressements judiciaires, dans le transport routier (dont nous publierons la liste trimestrielle complète la semaine prochaine), indiquent que la marche est devenue trop haute. La technique financière du LBO, qui permet de financer un solide emprunt sur les profits futurs, a été généreusement utilisée pour s'approprier des entreprises. Dans des circonstances plus favorables, sur des marchés en croissance permettant aux sociétés de dégager des résultats, elle a facilité les transactions et permis à des entrepreneurs (souvent des cadres dirigeants), sans fortune personnelle mais secondés par des fonds spécialisés dans le « retournement », de devenir leur propre patron, en empruntant jusqu'à 80 % de la mise initiale. Avec la crise, changement de décor : les échéances de l'emprunt continuent d'arriver à intervalle régulier mais l'argent pour le rembourser (les profits planifiés d'avance) se fait plus rare. L'effet d
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