POUR UN MORATOIRE FISCAL JUSQU'À LA REPRISE ÉCONOMIQUE

« Pour l'ensemble de 2009, le recul du PIB se situera à près de 3 %. Pour 2010, il faut s'attendre à une croissance proche de zéro. Le transport routier témoigne de cette récession puisque les volumes devraient être en recul de l'ordre de 15 %. Dès lors se pose la question de l'opportunité d'une augmentation de la fiscalité dans une conjoncture aussi dépressive. D'après l'OCDE, la France figure déjà en tête des prélèvements obligatoires avec plus de 44 % du PIB (36,5 % au Royaume Uni, 34,8 % en Allemagne pour une moyenne de 36,2 % dans les pays de l'OCDE). Cette situation constitue le facteur explicatif dominant de la faiblesse de croissance de la France depuis des années. Or les nouvelles fiscalités pèseront encore davantage sur cette compétitivité, notamment l'écotaxe et la taxe carbone. Pour le transport routier, cela se traduira par un nouveau recul du pavillon, en voie de disparition à l'international et menacé à l'intérieur par les pavillons étrangers en particulier par l'incidence du cabotage sur les prix. [...] On voudrait ralentir encore la croissance que l'on ne s'y prendrait pas autrement ; cela d'autant plus que le justificatif environnement