Les négociations tarifaires 2010 ont-elles été (ou sont-elles) aussi tendues qu'annoncées ?
C. R. : Sur un plan général et pour ne parler que des relations contractuelles établies, les chargeurs et les transporteurs ont fait (font) profil bas. Les premiers se gardant d'exploiter à l'extrême le déséquilibre du marché qui est en leur faveur et préférant miser sur le moyen terme. Les seconds ne se risquant pas à ouvrir des négociations tarifaires et préférant geler leurs tarifs. Ce n'est pourtant pas faute, pour les chargeurs, de recevoir des propositions alléchantes émanant notamment de prestataires qui opéraient dans des secteurs sévèrement touchés par la crise, comme par exemple l'automobile, et qui se sont brutalement retrouvés avec un parc routier et des personnels en surnombre. On pourrait donc presque parler d'absence de négociations, un peu comme si chacun convenait tacitement qu'il devait assumer sa part dans la crise économique générale. Nous ne pensons pas que les appels d'offres se soient multipliés sous l'effet de la crise survenue à l'automne 2008. Ceux qui sont lancés ont, soit un but préventif, jouant le rôle de baromètre tarifaire,
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