Même si le transport routier « s'industrialise », avec la mise en place de process et d'outils de contrôle pour se rapprocher des « Temps modernes », il ne peut être apparenté à une activité industrielle. Pour au moins une bonne raison : sa main-d'oeuvre n'est pas délocalisable ni transférable dans un pays exotique à « bas coûts ». Faut-il rappeler cette évidence dans ce contexte où les prix de transport sont compressés, indépendamment du seuil du prix de revient, en dessous duquel la marge se transforme en perte. Faut-il refaire un peu de pédagogie, six semaines après la signature d'un accord social qui a évité le blocages de plateformes, pour rappeler la structure du prix de revient dans le transport routier ? En courtes ou longues distances, la main-d'oeuvre (avec les frais de route) représente 35 % du coût de revient, premier poste avant celui du gazole 25 %. Puis sont à intégrer les péages autoroutiers, les frais de maintenance et coûts d'acquisition des véhicules, les pneumatiques... La plupart des entreprises de transport connaissent finement la compilation de leurs coûts de revient, leur évolution et les possibles marges de manoeuvre - quand
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