L'O.T. : Vous ne croyez guère aux effets immédiats du report modal à moyen terme. Pour quelles raisons ?
ALAIN BRÉAU : Contrairement aux affirmations des politiques, il n'y a pas de solutions miracles ou de solutions opérationnelles convaincantes. Cela ne signifie pas qu'il ne faut pas prendre d'initiatives. Lorsque j'étais président de TLF, l'autoroute ferroviaire Perpignan-Bettembourg a été lancée. Aujourd'hui, l'association des opérateurs ferroviaires de proximité (OFP) existe. Ces exemples n'ont qu'un effet marginal. Il faut s'habituer à vivre avec le camion et rappeler qu'à l'horizon 2020 il n'y aura pas de report modal significatif. En parallèle, il ne faut pas créer de la fiscalité au nom du Grenelle. Le gouvernement invente une fiscalité nouvelle. C'est une politique punitive.
Quelle est votre lecture de la situation économique du TRM aujourd'hui ?
Le TRM subit les effets de la crise économique d'une manière considérable. Cela se traduit par une baisse d'activité des entreprises et une pression sur les prix. Or, les transporteurs ne peuvent baisser leurs prix de revient. A la suite de l'arrêté d'extension des accords sociaux signés le 11 déce
Accédez en illimité à nos contenus et à nos newsletters thématiques
S'abonnerDéjà Abonné ?