Dans le rapport sur les modèles de développement des coopératives et groupements de transporteurs que vous avez co-écrit en 2005, vous affirmiez que le nombre de groupements tendait à s'accroître depuis le début des années 2000. Comment la situation évolue-t-elle aujourd'hui ?
CLAIRE JAFFLIN : Les entreprises de transport ont réalisé, jusqu'au début des années 1980, des marges suffisantes pour que l'idée de se regrouper s'impose rarement. Les évolutions considérables qu'a connues le secteur ces trente dernières années, avec une très grande industrialisation et professionnalisation, ont conduit à la concentration et au développement de grands groupes d'une part, et à la création de groupements d'autre part. Tout en gagnant en taille critique par rapport aux indépendants, ceux-ci sont plus flexibles et réactifs que les groupes. Lesquels gardent pour eux l'avantage de la réflexion sur les processus et de l'intégration associée, mais perdent la qualité de management cruciale pour une activité de service où l'homme est au coeur de la valeur ajoutée.
Quels avantages les transporteurs ont-ils à se regrouper selon vous ?
C.J. : Les atouts d'une telle déma
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