Le verdict des élections régionales et le remaniement ministériel du 22 mars ont fini par « carboniser » la contribution climat énergie si chère à l'ancien Premier ministre Michel Rocard. « La taxe carbone sera européenne ou ne sera pas », aurait même déclaré le Premier ministre, François Fillon, lors de la réunion hebdomadaire des députés UMP le 23 mars. Le report de la taxe carbone aux calendes grecques est une manière évidente de ne pas « plomber » davantage la compétitivité des entreprises françaises. » Si ce coup de théâtre réjouit les transporteurs et les industriels (Medef en tête), le principe d'une taxe européenne demeure un argument fallacieux. Au sein de l'UE, il implique d'appliquer la règle de l'unanimité ; or aucun État membre n'est prêt à abandonner sa souveraineté en matière fiscale. Résultat, sans un énorme travail de fond, elle ne pourra voir le jour à moyen terme. Les environnementalistes sont les plus abasourdis par la volte-face du gouvernement. Ainsi, les principales ONG françaises de défense de l'environnement, « scandalisées par le mépris qui caractérise la décision », ont demandé, le 23 mars, dans une lettre
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