L’OT : Pourquoi le Syndicat Professionnel des Transporteurs de la Corse (SPTC) lance-t-il un appel ?
P. C. : Nous avons la particularité d’être insulaires, ce qui génère des contraintes et des inconvénients que ne rencontre pas le reste de la profession. Par exemple, pour tous les transporteurs qui font du « ro-ro » au départ de Marseille, Toulon ou Nice, soit une trentaine de professionnels, notre autoroute n’est pas gérée par les sociétés d’autoroutes mais par la SNCM, la CMN, Corsica Ferries et Moby Line. Les bateaux chargent des camions et des remorques pour des traversées de 24 heures. Ce qui signifie que, par rapport à un transporteur du continent qui charge à un endroit et fait sa route pour livrer, nous, nous avons déjà 24 heures de bateau, sans compter notre trajet normal pour aller livrer. Tout en sachant qu’en Corse nous n’avons pas d’autoroute, peu de quatre voies, seulement des petites routes très surchargées à partir du mois d’avril. Nous ne parlons plus en kilomètre mais en temps. Nous devons, en plus, composer avec les nouveaux chronotachygraphes, qui ne pardonnent plus d’erreurs. Autant dire, qu’à certaines périodes d
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