L’OT : Vous dénoncez le « débarquement » par voie maritime d’entreprises de transport routier turques sur le marché français. Qu’en est-il ?
MARC GROLLEAU : Ces sociétés utilisent une autoroute de la mer ouverte en avril dernier par une société turque qui relie Terkidag, près d’Istanbul, et Toulon. Cette ligne opère avec deux bateaux par semaine qui acheminent chacun 60 ensembles complets et 120 semi-remorques seules. Une troisième desserte est en projet pour l’été. Ces entreprises ne sont pas arrivées à Toulon par hasard. Une ligne maritime fonctionne bien entre Istanbul et Trieste en Italie. Mais les autorités italiennes ont mis des obstacles au transit des véhicules par leur territoire. Du coup, les transporteurs turcs ont jeté leur dévolu sur la France.
Que reprochez-vous à ces sociétés turques ?
M. G. : Les ensembles complets qui empruntent cette ligne sous couvert d’une autorisation bilatérale ne posent pas problème. Les conducteurs voyagent par avion, récupèrent leur attelage à Toulon, livrent, rechargent et repartent par la même voie. Mais le nombre de ces autorisations ne suffit pas aux entreprises turques. L’an dernier, la r
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