L’OT : Comment avez-vous vécu l’année 2009 ?
E. D. : L’an dernier, la crise est venue se rajouter et les transporteurs, en manque de fret à transporter, ont mis de côté les tractionnaires. Nous n’avons pas pu négocier d’augmentation de tarif pour 2010. A l’inverse, nous devons supporter une augmentation des charges : salaires, frais de routes et tarifs d’autoroutes. Mon chiffre d’affaires est ainsi passé de 2,5 M € en 2008 à 2,3 M € en 2009, soit une baisse de 17 % et j’ai dû licencier trois salariés et vendre deux tracteurs. Aujourd’hui je change donc totalement de stratégie. Je vais mettre un terme à notre activité zone longue qui n’est plus rentable puisque payée au kilomètre. Je me réoriente vers mon premier métier : la traction pure d’une remorque d’un point A à un point B en cherchant à revaloriser le prix du kilomètre. Comme nous sentons une reprise depuis le mois de mars, nos clients vont avoir besoin de nous, d’autant que beaucoup d’entre eux ont procédé à une réduction de parc.
Quelle est la situation des tractionnaires aujourd’hui ?
E. D. : J’ai fondé ma société de tractionnaire en septembre 1990 �
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