La profession n’avait pas besoin de ça ! Voilà, en quelques mots, exprimés le ras-le-bol et l’exaspération de nombreux transporteurs, soudain dans la dépendance d’un gazole distribué au compte-gouttes et tourmentés par une sortie de crise qui se fait toujours attendre. Il ne manquait plus que cette pénurie de carburant et des opérations « escargots » (toujours médiatiques !) pour parachever le travail de sape de la crise économique, foudroyante en 2008, et de la baisse des prix de transport, enclenchée en 2009 ! Cette semaine d’agitation sociale et de « radicalisation du mouvement » (selon la formule consacrée) a donné mal à la tête au plus grand nombre. Elle a révélé trois incohérences, trois incongruités, qu’on peut considérer comme des fautes de jugement. Il y a d’abord eu un gouvernement, aveugle ou retors, refusant publiquement l’évidence et minimisant les risques de pénurie à tout propos. Incroyable ! Il y a, ensuite, eu l’augmentation du prix du gazole, présentée comme un effet d’aubaine. C’est oublier un peu vite que la logistique, quand elle est désorganisée à ce point, génère des coûts exponentiels. Les tran
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