Le faible niveau tarifaire constitue notre principale préoccupation en tant que transporteur breton. Il s’explique par la géographie, la pratique de l’affrètement et la conjoncture. Située au bout de l’Europe, peu industrialisée, la Bretagne voit entrer beaucoup plus de fret industriel par la route qu’elle n’en exporte. En moyenne, les professionnels y acceptent des tarifs de 15 % au dessous de la moyenne française. Compte tenu de ce déséquilibre des flux, et par conséquent de la faiblesse des tarifs départ, le fret retour devait couvrir l’écart pour couvrir nos charges. Depuis bientôt 2 ans, ce n’est même plus vrai : tout comme les tarifs départ, les tarifs retour chutent. Beaucoup de transporteurs sont donc tentés par l’affrètement afin de réaliser un peu de marge. Ce phénomène accentue encore la chute des prix. Il n’est pas rare d’être contacté par des affréteurs qui nous demandent des cotations et de reconnaître alors que les lignes à coter sont celles de nos propres clients en direct. Nous allons vers une mutation du métier. Nous, transporteurs, sommes pris pour des exécutants et devons sans cesse aligner nos tarifs pour rester d
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