L’OT : Pourquoi une telle crainte du GNTC face à l’adoption du 44 t routier ?
Gérard Perrin : Aujourd’hui, vu les problèmes rencontrés dans le ferroviaire, notamment en termes de qualité, tant chez l’opérateur national qu’à RFF, le combiné traîne déjà un certain nombre de casseroles qui pèse sur son développement. Alors quand vous y rajoutez le 44 t routier, la réaction des clients est immédiate : ceux qui peuvent y prétendre voient là une opportunité de reporter du rail à la route leur fret à un coût moindre. Le 44 t bénéficie avant tout aux chargeurs. On donne un signal qui est incompréhensible d’autant que l’on se rend compte, à la lecture du décret, que la mesure est mal ficelée. Le passage à 6 essieux en est le parfait exemple. Je ne comprends donc pas la précipitation de la nouvelle équipe ministérielle. Peut-être est-elle liée à sa méconnaissance du transport…
L’OT : Cette mesure sonne-t-elle le glas du report modal, l’un des engagements du Grenelle de l’environnement ?
G. P. : Déjà, j’insiste sur un point : cette mesure est un cadeau aux chargeurs et non aux transporteurs. Que le monde agricole bénéfic
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