Alors que parler de la route est devenu « politiquement incorrect », dixit Philippe Duron, coprésident de TDIE (Transport Développement Intermodalité Environnement), l’association prend le contre-pied en lançant début 2011 une étude sur le patrimoine routier national. « Le discours dominant privilégie le report modal, mais il n’est pas encore convaincant pour le fret. Le réseau routier capte 90 % des flux de marchandises. C’est une réalité : le trafic routier continue à croître alors que le trafic ferroviaire se détériore. Pourtant, notre réseau terrestre se dégrade et les professionnels s’en inquiètent. Un état des lieux est donc nécessaire », insiste Philippe Duron. L’étude, dont les conclusions devraient être publiées au printemps, s’attachera à visualiser l’ensemble du patrimoine routier, décentralisé ou non transféré. Pour Louis Nègre, coprésident de TDIE, « la perception des besoins routiers est sous-estimée, voire niée », notamment parce que l’État et les collectivités locales doivent faire des arbitrages budgétaires. Le financement et l’entretien des routes en pâtissant. L’étude va évaluer la charge fina
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