À la FNTR, je faisais partie de la minorité qui n’était pas d’accord pour accorder une revalorisation des salaires minima et des frais de déplacement au 1er avril. Ce n’est vraiment pas le moment. La hausse de 1,6 % qui a été votée — c’est la démocratie — me coûtera 35 000 € alors que mes pertes 2010 s’affichent à 100 000 €. Chez moi, les négociations salariales n’ont pas traîné. On me réclamait du + 3 %. J’ai répondu : « Je ne peux pas. Je ne me verse même pas de salaire en ce moment ». J’ai perdu un gros client qui m’a été enlevé à – 20 % par un grand groupe français. Et si l’activité repart un peu, nous sommes coincés par des charges qui ne dépendent pas de nous. Le gazole en premier lieu. Seuls deux clients demeurent récalcitrants au pied de facture. Je me bats avec eux ! Tout le parc est en full service ; nous ne pouvons pas dire stop aux petites hausses qui s’accumulent sur le coût de la main d’œuvre et des pièces. Et nous n’avons pas la possibilité de sortir des contrats avant terme sauf à régler des frais importants.
Côté clients, certains hard-discounters ont vraiment des méthodes inqual
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