LA GRANDE PAGAILLE

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La poussée du fret camionné, visible dans les volumes en croissance, pose un grave problème de disparités juridiques entre les modes de transport. Pour Gaston Bessay, on ne saurait reprocher aux compagnies aériennes de rechercher des gisements de productivité en utilisant la route. La législation le leur permet.

Dans un article récent, la FNTR évoquait la question du fret camionné en soulignant son importance. D’après des chiffres de la DGAC (direction de l’aviation civile), la progression de ce fret camionné dépasse ce qu’indique la FNTR. En effet, en 1996 (pour les 10 pôles régionaux principaux), le fret camionné représentait seulement 24 % de l’ensemble du fret aérien. En 2006, un bond est constaté : il représentait 60 %. En tendance en 2011, on sera sans doute proche de 80 %. Ceci essentiellement en raison des surcoûts du kérosène ces dernières années. Cela pose cependant un grave problème de disparités juridiques entre les modes.

L’explication principale dans la part du fret « dit aérien », acheminé en fait par poids lourd, vient du différentiel de prix entre les deux modes. Le coût du transport

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