La ristourne partielle de TIPP sur le gazole n’a pas échappé au minutieux travail d’évaluation des niches fiscales mené par l’Inspection générale des Finances (juin 2011). D’un point de vue purement comptable, le rapport se montre plus que réservé sur l’efficacité d’une mesure dont le rôle sur l’amélioration de la rentabilité des opérateurs est jugé « secondaire ». Comme pour les allégements à destination des taxis ou du secteur agricole. « Ces mesures sont essentiellement utilisées pour tenter de compenser des déficits de compétitivité avérés, mais qui sont souvent étrangers au coût des carburants, note le rapport. En conséquence, la pertinence de l’utilisation de l’outil “dépense fiscale” comme palliatif à un déficit de compétitivité mérite d’être interrogée ». Un propos qui, au demeurant, ne manque pas de pertinence. Sans regret, les transporteurs routiers troqueraient ce dispositif chronophage et insécurisé contre un allégement pérenne du coût du travail !
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