Pour mon Scania 164 qui affiche 1,5 million de kilomètres au compteur et que je bichonne comme la prunelle de mes yeux, je dois débourser 500 € d’entretien par mois. Pour ma dernière année d’activité, j’ai décidé de lever le pied. En octobre, j’ai roulé 12 200 km pour une consommation de carburant de 5 700 € et un chiffre d’affaires mensuel de 13 000 €. Les tarifs n’ont pas bougé depuis deux ans. Le marché du conteneur est payé au kilomètre, mais pas au kilomètre réel. Ces découpages kilométriques par zones — dits « km TRO » alors que la tarification routière obligatoire n’existe plus depuis 20 ans — nous font perdre, selon les cas, de 5 à 8 % par rapport à la distance réelle parcourue. Chaque mois, ce sont ainsi entre 500 et 800 km réels qui ne me sont pas réglés. Je travaille comme tractionnaire de conteneurs pour le compte d’un commissionnaire de transport présent sur le port de Montoir-de-Bretagne (44). Au Havre, il n’y a plus aucune visibilité. Encore ai-je la chance de transporter des conteneurs de produits surgelés bretons destinés aux pays asiatiques car, en industriel, c’est le désert sur ce port. Nomb
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