Entre la France et l’Espagne, nous constatons un différentiel de flux important. Il y a une bonne demande et des excédents pour « monter » vers le nord. À l’inverse, il y a un déficit de fret pour « redescendre ». Ce phénomène s’est accentué. Sur ces retours, on est confronté aux Espagnols, qui font du cabotage en France, au passage. Résultat : sur le marché spot, les prix sont incroyables. On a du mal à trouver les trois ou quatre palettes intéressantes. Nous devons avec les Transports Lapègue (40 ensembles routiers), dont 95 % de l’activité est franco-espagnole, prendre en compte ce déséquilibre. Car en Espagne, il y a une réelle érosion des parcs roulants. Les dépôts de bilan ont été nombreux et beaucoup de transporteurs ont réduit leur flotte. Le seul avantage est le prix du gazole. Il est en Espagne de cinq centimes moins cher à la pompe. Mais en réalité, en tenant compte des remises, l’écart avoisine les dix centimes. ça reste donc intéressant. Avec mon autre entreprise, Resano (80 véhicules), dont l’activité est franco-française et 85 % de clientèle en direct, le contexte est différent. Le marché est plus stable.
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