« Indemnités supralégales exceptionnelles », c’est la recette miracle que le président de la République préconise pour sauver les 880 salariés de SeaFrance du naufrage. Cette entrée en scène surprise lors d’une réunion à l’Elysée est intervenue le 2 janvier, alors que le tribunal de commerce de Paris devait se prononcer le lendemain sur la faisabilité économique du projet de société coopérative (Scop) présenté par la CFDT-Maritime, le syndicat majoritaire au sein de la compagnie transmanche. Quel est le sens de cet interventionnisme sarkozien ? Il signifie que la SNCF, maison mère à 100 % de l’entreprise, est appelée à verser entre 50 000 et 60 000 € par salarié afin que chacun puisse réinvestir l’argent perçu dans la coopérative. Autrement dit, il apparaît inéluctable de passer par une cessation définitive d’activité pour pouvoir enclencher le versement d’indemnités de licenciement.
Le report de l’audience du tribunal de commerce au 9 janvier doit permettre aux acteurs du dossier (État, représentants de la Scop, région Nord-Pas-de-Calais) de préciser les modalités techniques et financières du sauvetage de SeaFrance.
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