SORTIES D’AUTOROUTES

Lourdement, le prix du gazole occupe tous les esprits et parasite, au jour le jour, les comptes d’exploitation, malgré la protection du dispositif légal d’indexation. Comme en 2008, l’urgence commande de passer au tamis (et au tableur !) tous les coûts d’exploitation. Exercice salutaire a priori. Mais quelle marge de manœuvre reste-t-il ? Où pratiquer des économies qui seraient rapidement sonnantes et trébuchantes ? Dans ces circonstances, le poste autoroutier arrive très vite dans le collimateur. Un sentiment renforcé par la hausse imminente des péages, au 1^er février, sur le réseau français de 8 900 km d’autoroutes concédées. Annoncées au début janvier, les hausses les plus notables visent Cofiroute (+ 4,5 %) et SAPN (+ 3 %). Une augmentation qui fait toujours tousser même si l’autoroute promet une meilleure sécurité routière et une vitesse commerciale soutenue. Mais, quand le choix est possible, cette promesse est-elle suffisante partout et en tous temps ? En 2011, 40 % du trafic PL a utilisé le bitume des autoroutes concédées et 15 % les voies non concédées. Au total, 55 % de la circulation des poids lourds s’effectue sur au