Voici une réalité qui ne fait pas de bruit : la procédure de sauvegarde, encadrée par une loi datant de juillet 2005 et entrée en vigueur au 1er juillet 2006, gagne les esprits. Et donne du grain à moudre à ceux qui en défendent l’attrait pour des entreprises qui voient survenir le point de rupture. En théorie, le dispositif a vocation à « sauvegarder l’équilibre économique de l’entreprise, à protéger les créanciers et à préserver l’outil de travail des salariés ». En pratique, la procédure de sauvegarde, qui ne signifie pas un état de cessation de paiement (contrairement au redressement judiciaire), sert à anticiper le dérapage incontrôlé : grave incident de paiement, défaillance d’un important client, trésorerie exsangue… Des chefs d’entreprises consentent à s’y soumettre, malgré la publicité légale faite à la procédure (contrairement au mandat ad hoc décidé dans un cadre confidentiel). Ils sont de plus en plus nombreux, selon les dernières statistiques fournies par Coface Service. La « PS » doit s’appliquer quand les difficultés sont conjoncturelles, passagères, et ne nécessitent pas de restructurations lourdes (
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