Parce qu’ils avaient confié les clés de la comptabilité de leur entreprise à un professionnel qui avait « enjolivé » le bilan de l’exercice 2009-2010, cachant à l’arrivée aux dirigeants une perte de 41 000 €, ils ont frôlé la correctionnelle. « Lorsque nous avons pris conscience de la situation, nous n’avions plus ni trésorerie, ni fonds propres et plus de capacité financière, se souvient Valérie Crombecque, la responsable administrative de Gaymay et épouse à la ville de Marc Crombecque, le gérant. S’ouvrait une période très critique pour notre PME ». Situation d’autant plus critique donc pour la petite entreprise nordiste qu’elle intervenait sur fond de crises financière et économique. Mais il en fallait plus pour miner le moral des dirigeants. 30 000 euros : c’est le montant de l’enveloppe dont avait urgemment besoin Gaymay pour repartir sur de bonnes bases. Les parents respectifs des deux époux sont alors mis à contribution. Un nouveau et gros contrat est décroché dans l’intervalle. Enfin, le licenciement de deux conducteurs, « pour sauver les huit autres », finiront par remettre rapidement la société sur les rails.
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