Il ne faut pas se fier à son côté pince-sans-rire. A 68 ans, Jean-François Roverato, est un homme fascinant. L’ancien patron du groupe Eiffage, officiellement à la retraite depuis l’été 2012, continue à prodiguer des conseils à son successeur, Pierre Berger. S’il n’a plus de rôle décisionnaire au sein du N° 3 français du secteur de la construction, il conserve, tel un sage, une fonction de vice-président. Cet ingénieur des Ponts et Chaussées affiche une belle carrière professionnelle. Entré chez Fougerolle en 1975, il a contribué à bâtir avec pugnacité le groupe Eiffage. « J’ai deux grands orgueils : l’actionnariat salarié et le viaduc de Millau », admet-il non sans émotion. Une manière de rappeler que l’on peut être un bâtisseur et veiller à l’indépendance et à l’autonomie de son entreprise. Fils d’un ébéniste italien et d’une couturière, Jean-François Roverato n’est pas du genre à renier ses origines. « Je suis redevenu italien, en sus de ma nationalité française, en 2009 et j’en suis fier, confesse-t-il. Mon père m’a appris le goût du travail bien fait, ma mère la combativité. Pour le reste, je dois ce
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