L’ambiance ressemble étrangement à celle qui régnait chez Sernam quelques semaines avant le baisser de rideau: des salariés inquiets, mais exemplaires dans leur volonté de continuer de « faire le métier », jusqu’au bout.De continuer de servir les clients, ne pas contribuer à éroder davantage le fonds de commerce de l’entreprise. « Mais attention, prévient Rudy Parent, délégué général central CFDT chez Mory Ducros. Ils sont dans le désarroi.Il va falloir agir vite car nous avons de plus en plus de mal à les contenir ». Les 5 000 salariés de Mory Ducros et les 2 000 sous-traitants directs du réseau de messagerie d’Arcole Industries voient s’approcher avec angoisse la date butoir du 3 janvier, limite fixée par le juge du tribunal de commerce de Pontoise pour le dépôt des candidatures à la reprise.Au moment où nous écrivons ces lignes, aucune offre n’est parvenue officiellement sur le bureau des deux administrateurs judiciaires de Mory Ducros. Une situation qui contraste avec le discours d’Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement productif qui persistait, le 12 décembre dernier, à affirmer qu’il existait « une offre de repri
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