Le transport international représente l’activité principale (80%) du TRM slovaque. Le pavillon est très actif en Autriche, Allemagne, au Bénélux et dans le nord de l’Italie. On compte, selon les données du Comité national routier qui vient de consacrer un rapport au TRM slovaque, près de 10 000 entreprises de TRM, dont un tiers sont des entreprises individuelles d’un seul véhicule.
Tension sur la main-d’oeuvre
Du fait de la guerre en Ukraine, les conducteurs ukrainiens qui travaillaient en Slovaquie se sont raréfiés. « La guerre en Ukraine a d’abord provoque un départ précipité de certains conducteurs ukrainiens dans leur pays d’origine. Puis, dans un second temps, l’arrivée de nouveaux immigrants a détendu le marché et offert un souffle au pavillon slovaque, en manque de conducteurs, avant qu’ils repartent de nouveau vers les pays plus à l’Ouest », écrit le rapport du Comité national routier. Dans ce contexte de tension, les transporteurs slovaques ont augmenté les salaires des conducteurs. « Les indemnités de déplacement inchangées, dont le montant est régi par la réglementation nationale, étant déja maximisées, le salaire fixe d’un conducteur type grimpe à 1 280 € brut par mois », écrit le CNR. Le salaire horaire d’un conducteur affecté à l’international augmente de 23% entre 2019 et 2022.
Une inflation de 12,8%
En parallèle, le secteur est affecté par un taux d’inflation record : +12,8% en 2022 ce qui « ralenti considérablement l’économie slovaque malgré la croissance importante du secteur de l’automobile de 22,4%, pilier de son économie ». Ainsi, entre 2019 et 2022, le coût kilométrique du TRM slovaque augmente de 29% (hausse du coût du conducteur, du prix du carburant, de celui des véhicules, etc). « Les transporteurs slovaques font pourtant face à ces problèmes économiques et réagissent plus vite que leurs homologues polonais et tchèques. Les organisations professionnelles agissent en incitant leurs membres à appliquer l’indexation gazole et en remettant sur la table un projet de convention collective dans le secteur, véritable signes de début de maturité pour un pavillon de l’Est de l’Europe pourtant réputé low-cost », souligne le rapport du CNR.
Le Comité national routier publie régulièrement des rapports et notes économiques sur le secteur, mais aussi sur le TRM dans d'autres pays comme récemment avec la Pologne ou le Portugal.