L’Officiel des transporteurs: Que représente la région Ile de France dans votre activité?
Laurence Giard: Il s’agit de notre première région. Nous entendons continuer d’y renforcer notre positionnement sur les entrepôts urbains. Même si nous considérons également des projets en périphérie immédiate de cette région c’est encore dans la perspective de servir la région et ses principales agglomérations. Le centre de Paris fait également partie de nos axes de développement. Nous nous apprêtons ainsi à livrer au premier trimestre de l’année prochain le SEGRO Centre Paris Les Gobelins, ancienne gare de marchandises des Gobelins que nous sommes en train de transformer en un hôtel logistique urbain dans le quartier des Olympiades situé dans le treizième arrondissement de Paris. Le projet totalise 75 000 m² de surface, avec des cellules allant de 700 à 14 000 m², divisibles selon les besoins. Proposer une offre pour la logistique du dernier kilomètre reste l’une de nos priorités.
L’O.T.: Quelle est la typologie de votre clientèle?
L.G.: Le spectre de notre portefeuille de clientèle est large. En France, il dépasse les trois cents clients. Y figurent des logisticiens, beaucoup de retailers, qui représentent environ 50% du total. Mais également des clients BtoB, par exemple de l’industrie légère qui demandent notamment une offre en mesure de satisfaire leurs besoins de conception, de test, ou encore des messagers. Nous travaillons avec des entreprises du e-commerce qui sont à la recherche de flexibilité en termes de livraison. Nous avons aussi des clients impliqués dans la reverse logistique qui ont besoin de se trouver à proximité des consommateurs. Parmi notre portefeuille se trouvent en outre des services de municipalités, des concessionnaires qui sont à la recherche de solutions immobilières à proximité de leur offre de service. Nos bâtiments sont flexibles afin de pouvoir servir un maximum de secteurs d’activité, qu’il s’agisse de bâtiments existants ou nouveaux.
L’O.T. : Comment la transition énergétique et la RSE influencent-elles votre stratégie et votre offre?
L.G.: Elles sont au centre de la stratégie que nous déployons. Par notre politique RSE, nous visons à promouvoir une logistique bas carbone, à contribuer au développement durable des territoires et à cultiver les talents. La durabilité est au cœur de notre réflexion. Maîtriser les consommations d’énergie de même. Si l’offre et l’adoption d’une démarche de maîtrise est primordiale, le savoir-faire demeure essentiel. Raison pour laquelle nous sommes en étroite relation avec nos clients et prévoyons des formations, pour la GTB par exemple, afin qu’ils puissent avoir un usage adéquat, efficient, de nos installations. Notre clientèle continue de demander des solutions d’économie d’énergie ou favorables à la RSE.
L’O.T.: Qu’en est-il de leurs attentes en matière de QVT?
L.G.: Retailers et industriels continuent d’insister sur la nécessité d’améliorer les espaces. Les métiers de la logistique sont en tension, notamment en raison du turnover de leurs employés. La QVT est dès lors un véritable enjeu. La localisation et l’accessibilité sont des facteurs auxquels notre clientèle est par exemple sensible.
L’O.T.: Avez-vous des exemples d’aménagements récents participant de cette QVT?
L.G.: Cela passe par l’introduction de salles communes, de salles de repos, de massage, de loisir mais aussi de dispositifs de conciergeries. Sur notre parc d’activités d’Élancourt, la végétalisation a fait l’objet d’une attention particulière. Sur celui du Carré des Aviateurs au Blanc-Mesnil et celui de Le Thillay, nous avons par exemple installé des réfrigérateurs connectés. Plus généralement, nous nous soucions aussi des mobilités douces. Nous mettons à cet effet en place des pistes cyclables à l’intérieur de certains parcs.
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